Intervention de Laurent Furst

Séance en hémicycle du 19 novembre 2014 à 21h45
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Monsieur le ministre, madame la présidente, on pressent ce qui va advenir. Je crains fort que, ce soir, nous ayons quelques bleus à l’âme.

Il n’en reste pas moins que l’histoire, dans notre région, occupe une place particulièrement importante. Elle nous a appris à vivre des moments difficiles, douloureux, mais elle nous a aussi appris à ne jamais rien lâcher et à faire montre de patience.

Nous savons, en effet, que le succès est au bout de la route, et nous ne lâcherons jamais.

Monsieur le ministre, chers collègues, je souhaite que, ce soir, vous nous donniez simplement acte d’une chose : en première et en deuxième lectures, nous avons témoigné de l’engagement de chaque instant, sans faille, de la population que nous représentons.

Nous sommes engagés à ce degré-là parce que ce combat est essentiel et qu’il est révélateur de ce que nos concitoyens ressentent. Cela, aucune délibération ne pourra jamais l’effacer, et c’est absolument essentiel.

Je souhaite vous dire une deuxième chose.

En première lecture, le Sénat a refusé de travailler sur une carte. Le Gouvernement a demandé à la nouvelle majorité sénatoriale qu’il n’en soit pas ainsi et des efforts ont été accomplis : la présentation d’une carte est un geste en votre direction, geste que vous aviez donc vous-mêmes demandé.

Vous y avez répondu en affirmant que vous ne tiendrez pas compte des propositions que nous avons formulées et que vous nous aviez vous-mêmes demandé de formuler.

Réfléchissez bien à ce que vous avez demandé et à la réponse que vous avez apportée ! C’est essentiel si l’on veut une République apaisée. Une telle logique, monsieur le ministre, n’est pas tenable.

Troisième réflexion : Strasbourg est capitale européenne et, comme telle, l’une des capitales françaises. Si elle a été choisie comme capitale européenne – et vous devez, nous devons collectivement la soutenir en tant que capitale – c’est parce que, depuis la guerre, elle a toujours été défendue par des couples franco-allemands : de Gaulle et Adenauer, Schmidt et Giscard, Chirac et Kohl, Sarkozy et Merkel.

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