Intervention de Jean-Pierre Barbier

Réunion du 20 novembre 2014 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

Décidément, vous avez de la suite dans les idées ! L'an dernier, déjà, vous vous intéressiez à la substitution des biosimilaires : vous noterez que les décrets ne sont toujours pas parus, ce qui démontre que les difficultés que nous évoquions pour nous y opposer étaient bien réelles. Nous vous mettions en garde contre les risques de licenciement dans l'industrie pharmaceutique, mais cela ne vous avait pas troublé. Vous aviez répondu par l'argument des baisses de prix, qui n'est pas recevable, car, pour ces produits de grosse rotation – la Ventoline par exemple –, le prix du princeps est quasi égal à celui du générique.

Cela se fait partout, dites-vous, et il n'y a pas de raison que cela ne se fasse pas aussi en France. Rien n'est plus faux, car la substitution de ces produits est interdite en Espagne, en Angleterre ou en Italie. Elle l'est également en Allemagne pour les poudres sèches et très largement encadrée pour les sprays.

Certes, d'un point de vue technique, la substitution d'une molécule ne pose pas de problème : elle se fait couramment et permet d'importantes économies pour le système de santé. Mais les dispositifs d'inhalation comportent un mécanisme breveté, et les brevets ne sont pas dans le domaine public. Fabriqués en Chine ou en Inde, ces inhalateurs risquent d'être de moins bonne qualité : le patient n'aura alors aucune garantie sur la dose qui est délivrée.

En tout état de cause, cela ne permettra que des économies d'autant plus dérisoires que les laboratoires de princeps se sont déjà employés à baisser leurs prix.

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