Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 25 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan de lutte contre le décrochage scolaire

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Madame la députée, dans une société où le diplôme demeure le principal rempart contre le chômage, et où la formation est nécessaire pour construire sa personnalité et sa place dans le pays, le décrochage est un handicap lourd pour ceux qui sont amenés à sortir du système scolaire.

Le plan que nous avons annoncé la semaine dernière avec le Premier ministre indique tout d’abord qu’il est de la responsabilité de l’éducation nationale de conduire tous les élèves sur le chemin de la réussite.

C’est la raison pour laquelle ce gouvernement a consacré de nouveaux moyens à l’éducation nationale, en particulier à l’école primaire, car c’est là que s’acquièrent les compétences fondamentales. C’est aussi la raison pour laquelle nous mènerons l’année prochaine la réforme du collège, afin de mieux suivre les élèves et de s’adapter davantage à leurs difficultés pour qu’ils réussissent mieux. C’est enfin la raison pour laquelle nous menons la réforme de l’éducation prioritaire avec beaucoup plus de moyens pour lutter contre les inégalités scolaires qui naissent des inégalités sociales.

J’en reviens au plan de lutte contre le décrochage. Il nous permet d’aller plus loin grâce à la formation des enseignants, qui les aidera à détecter et traiter le décrochage plus tôt : la prévention est le maître mot.

Ce plan nous permet aussi de systématiser la prise en charge des élèves en difficulté par la présence de tuteurs dans les établissements scolaires, ainsi que les dispositifs de raccrochage tels que les microlycées, qui seront généralisés dans chaque académie.

Ce plan prévoit des mesures d’adaptation inédites que l’éducation nationale n’a jamais connues jusqu’à présent, comme la possibilité qui sera désormais laissée à un jeune en décrochage de quitter le milieu scolaire s’il ne lui convient décidément plus, et ce pendant quelques semaines ou quelques mois, le temps d’un stage ou d’un service civique, afin de prendre du recul tout en restant protégé par le statut scolaire auquel il pourra ultérieurement revenir.

Ce plan, enfin, mobilise toute la communauté éducative au-delà de la seule éducation nationale : les familles, auxquelles nous donnons les moyens d’accompagner réellement les enfants, les associations et les entreprises, dont nous faisons de véritables partenaires.

En somme, ensemble, nous pourrons vaincre le décrochage scolaire !

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