Intervention de Philippe Le Ray

Réunion du 19 novembre 2014 à 9h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Le Ray :

Monsieur le secrétaire d'État, vous avez dit à peu près l'essentiel sur le dossier de la pêche et nous partageons votre analyse. C'est effectivement un secteur primaire essentiel pour notre pays. Comme tous les secteurs primaires, il additionne un certain nombre de contraintes. Depuis quelques années, le volet environnemental a pris progressivement le pas sur le volet économique, ce qui peut être une chance.

Nous sommes la deuxième façade maritime mondiale mais paradoxalement, nous ne sommes pas autosuffisants pour ce qui est de notre consommation de produits de la mer. Nous couvrons seulement 20 à 30 % de nos besoins.

S'agissant de notre relation, essentielle, avec l'Union européenne, nous avons la chance d'avoir Alain Cadec pour président de la commission de la pêche au Parlement européen. Nous devons faire bloc. Au niveau national, nous savons le faire, de temps en temps, pour défendre nos intérêts. Les pêcheurs ont pris conscience des enjeux, ce qui se traduit par des pourcentages favorables : nous sommes passés de 6 % à un peu plus de 50 % de pêche durable. Par contre, de nombreuses questions se posent, comme le zéro rejet : qu'il s'agisse des obligations du plan de capture ou du plan de valorisation des déchets, on ne peut pas laisser venir les choses au petit bonheur la chance. Nous devons nous y préparer.

Vous avez aussi souligné l'importance du renouvellement des outils. J'aimerais que vous soyez un peu plus précis sur cette question ; s'il n'est plus permis d'accorder d'aides publiques pour le renouvellement des outils, je ne peux pour autant imaginer que disparaisse demain toute politique publique cohérente et dynamique en la matière. Car si nos bateaux de pêche ne sont pas renouvelés, ils seront de moins en moins nombreux, et l'on imagine sans peine les conséquences que cela entraînerait.

Il y a, par ailleurs, un vrai souci de renouvellement des générations, comme dans le secteur de l'agriculture. De moins en moins de jeunes se tournent vers les métiers de la pêche.

Nous attendons également des éléments de réponse sur le plan national de développement des pêches sur la bande côtière.

Concernant le FEAMP, vous avez indiqué quelques éléments d'arbitrage budgétaire que je ne connaissais pas, mais nous aimerions avoir plus de précisions sur la répartition des montants de ce fonds. Vous proposez 180 millions pour les régions. De quelles régions s'agit-il ? Comment va s'organiser la distribution de ces montants ?

Enfin, j'aimerais connaître votre avis plus personnel sur l'avenir des comités des pêches, qui se posent de nombreuses questions. Ils sont un peu « entre deux chaises », partagés entre les responsabilités qu'ils assument et les contraintes auxquelles ils sont soumis.

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