Intervention de Gwendal Rouillard

Réunion du 19 novembre 2014 à 9h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwendal Rouillard :

Merci, monsieur le président, d'accueillir un membre de la Commission de la défense.

La France a raison de se préoccuper du renouvellement de sa flottille de pêche, et je salue, monsieur le secrétaire d'État, votre position sur ce sujet. À Lorient, la flotte a une moyenne d'âge de trente ans. Chacun comprend la nécessité de trouver des solutions, avec nos partenaires européens, notamment pour l'installation des jeunes.

Par ailleurs, lors des négociations relatives au FEAMP, en particulier avec votre prédécesseur, nous avons insisté sur la nécessité de mieux financer l'amélioration des connaissances scientifiques. L'arbitrage rendu est positif. Ma question porte sur sa mise en oeuvre : quelle est votre stratégie pour la déclinaison du volet de l'amélioration des connaissances scientifiques ?

Enfin, je me réjouis du débat sur la pêche en eaux profondes. J'invite nos collègues à déguster sabres, grenadiers et lingues bleues ; je préfère pour ma part savourer des espèces pêchées au nord-ouest de l'Écosse plutôt qu'acheter du panga débarqué d'Asie ! C'est du reste un bel exemple qui prouve tout l'intérêt d'améliorer les connaissances scientifiques. Depuis l'application du règlement relatif aux pêcheries des stocks d'eau profonde, à partir de 2002, des scientifiques embarquent à bord des navires, à l'instar de ceux de l'IFREMER, qui ont collecté des dizaines de milliers de traits de chalut. Les relations entre pêcheurs et scientifiques se passent très bien. C'est la bonne démarche, qui concilie viabilité économique des entreprises et respect de la biodiversité. Quand on améliore les connaissances scientifiques, on connaît mieux les stocks et on les gère mieux. Les avis sur la pêche en eaux profondes sont rendus par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) dans lequel travaillent 1 600 scientifiques de différentes nationalités. Je salue la position de la France en la matière et j'en appelle à des débats sereins, car le sujet ne mérite pas les caricatures qui ont été faites ces derniers mois.

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