Intervention de Bernadette Laclais

Réunion du 20 novembre 2014 à 9h00
Commission d'enquête chargée d'étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, de proposeer des réponses concrètes et d'avenir pour que les associations puissent assurer leurs missions, maintenir et développer les emplois liés à leurs activités, rayonner dans la vie locale et citoyenne et conforter le

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais :

Monsieur le président, madame la rapporteure, je me joins à mes collègues pour vous remercier pour ce rapport et je tiens à féliciter les administrateurs de notre commission d'enquête.

Monsieur Favennec pense que la mesure phare qui sera retenue par les médias est la création du congé d'engagement. Pour ma part, j'espère que la proposition qui vise à mettre en place un fonds de soutien à la trésorerie des associations en lien avec la Caisse des dépôts et consignations recevra un écho tout aussi important et, surtout, qu'elle sera suivie d'effet. Il y a là un outil simple à mettre en place pour les associations qui rencontrent des difficultés. La Caisse des dépôts a la possibilité de le faire sans que cela ne lui pose des problèmes majeurs, tant financiers que techniques. Je me permets d'insister sur cette disposition, qui ne nécessite vraiment pas beaucoup d'éléments juridiques.

Le rapport apporte des données chiffrées, ce qui casse certaines idées reçues sur la place qu'occupent les très grandes associations. On voit bien que ce sont les associations de taille moyenne qui sont les partenaires quotidiens de nos concitoyens et de nos collectivités.

Peut-être n'ai-je pas assez insisté sur le fait que l'association reste un formidable creuset pour notre population. C'est en pratiquant des activités dans des associations que nos enfants côtoient d'autres enfants que ceux de l'école. Les associations permettent un brassage de population très bénéfique pour notre société. C'est un outil de cohésion sociale et de meilleure compréhension des cultures, de lutte contre les inégalités.

Faire participer un enfant dès qu'il le peut à la vie d'une association, lui accorder des responsabilités graduées, c'est lui donner, dans la durée, plus de chances de s'y intéresser toute sa vie. Je ne sais pas quel est l'âge de raison, quel âge il faut retenir. L'idée d'un binôme est très intéressante. C'est surtout une manière de le sensibiliser et, plus encore, peut-être, de sensibiliser ses parents. Combien de parents utilisent l'association seulement comme un « service public » ? Quand on assiste à des assemblées générales, à des lotos, à des repas, on s'aperçoit que ce sont toujours les mêmes parents qui sont impliqués, qui participent à ces moments de convivialité. On a peut-être là l'occasion d'élargir, par l'intermédiaire des enfants, le champ des adultes qui s'intéresseraient au monde associatif. Ce sont, en effet, très souvent les enfants qui sont les moteurs de nouvelles découvertes, dans la famille.

Il faut faire confiance aux jeunes et leur donner des responsabilités qui correspondent à leur âge. Les associer dès que possible à la vie associative constitue une très belle initiative.

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