Intervention de Benoît Hamon

Réunion du 25 novembre 2014 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoît Hamon :

On me prête généralement une certaine franchise. J'assume toujours toutes les déclarations que je fais dans le débat public, y compris les éventuelles bêtises. Mais je n'assume pas ce que je n'ai pas dit. Or je n'ai jamais tenu les propos qui me sont attribués par le Canard enchaîné au sujet de la Palestine et qui font l'objet, hélas, d'une série de reprises, qui mettent d'ailleurs d'accord les radicaux des deux camps. Aucune des deux cents personnes présentes à la réunion du groupe socialiste au cours de laquelle je suis censé avoir prononcé ces paroles ne les a entendues. Nous serons probablement en désaccord à propos de la résolution sur la reconnaissance de l'État de Palestine. Pour ma part, je respecte tous les points de vue. Chacun est libre de perpétuer cette malveillance à mon égard – car je considère que c'en est une – en continuant à m'attribuer ces déclarations. Mais je tenais à faire cette mise au point, mes chers collègues, car nous allons travailler encore un certain temps ensemble au sein de cette commission.

L'Union européenne négocie actuellement un traité très important avec les États-Unis : les deux plus grandes économies du monde envisagent de se marier au sein d'un seul et même marché. Or les pères fondateurs ont construit le projet européen autour de l'interdépendance des économies européennes. Ne craignez-vous pas, monsieur le ministre, que la réalisation du grand marché transatlantique affaiblisse cette interdépendance économique et, partant, les solidarités européennes ? En définitive, ceux qui avaient imaginé un jour – notamment certains Anglo-Saxons – qu'un tel marché pourrait être le meilleur moyen de diluer le projet européen ne sont-ils pas en train de parvenir à leurs fins ?

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