Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 13 janvier 2015 à 21h30
Questions à la ministre des affaires sociales de la santé et des droits des femmes

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes :

Monsieur le député, vous évoquez la question des déserts médicaux sous l’angle plus particulier de la présence des médecins ou des professionnels spécialistes.

L’une des manières de développer l’offre de soins spécialisés, c’est effectivement de favoriser les stages, et c’est ce que souhaite le Gouvernement. Les étudiants en médecine, y compris dans des spécialités autres que la médecine générale, qui, je le rappelle, est une spécialité à part entière, peuvent déjà effectuer des stages dans des établissements privés ou des structures libérales.

L’une des façons de favoriser la présence d’une offre de soins spécialisés, c’est de développer ce que l’on appelle les consultations avancées de médecins spécialistes dans les structures ambulatoires, par exemple les maisons de santé.

Cela se fait de plus en plus. Des médecins spécialistes, libéraux ou hospitaliers, viennent de façon ponctuelle mais régulière dans ces maisons de santé pour exercer leur spécialité. Par exemple, en Mayenne, ce type de consultation existe en santé mentale et en cardiologie, avec une coopération entre la maison de santé pluri-professionnelle de Craon-Renazé et le centre hospitalier de Château-Gontier. De la même manière, c’est dans la région des Pays de la Loire que l’accès aux soins visuels fait l’objet de la première expérimentation avec le renforcement de la coopération entre les ophtalmologues et les orthoptistes, en particulier dans le département de la Sarthe. Le déploiement national se fera à partir de 2015.

L’accès à des spécialistes passe également par le développement de la télémédecine, puisque neuf régions vont connaître des expérimentations, dans les EPHAD, par exemple, pour la gériatrie. Dans les Pays de la Loire, la téléexpertise en dermatologie et la télésurveillance des patients insuffisants cardiaques seront expérimentées. Toutes ces expérimentations sont financées. Enfin, je vous rappelle, monsieur le député Chevrollier, que depuis la dernière loi de financement de la Sécurité sociale, des contrats de praticiens territoriaux de médecine ambulatoire, c’est-à-dire de médecins spécialistes, sont désormais ouverts dans les territoires désertifiés, comme c’est le cas depuis deux ans, avec un très grand succès, pour les médecins généralistes.

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