Intervention de Marie-Françoise Clergeau

Séance en hémicycle du 27 janvier 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation des écoles urbain leverrier et de la bottière de nantes à la suite de la réforme de l'éducation prioritaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

Madame la secrétaire d’État, j’appelle effectivement l’attention du Gouvernement sur la situation des écoles Urbain Leverrier et de la Bottière à Nantes à la suite de la réforme de l’éducation prioritaire. Celle-ci vise à améliorer le fonctionnement de l’éducation prioritaire. Je partage bien entendu l’objectif d’une plus grande efficacité et d’une plus grande justice.

Les écoles Urbain Leverrier et de la Bottière sont situées dans un quartier de Nantes que je connais particulièrement bien, un quartier riche de sa diversité et de sa vie associative mais qui doit faire face à de réelles difficultés, notamment sociales. Or ces deux écoles pourraient sortir du réseau d’éducation prioritaire, alors même qu’un travail remarquable y est mené par une équipe enseignante très impliquée, dont je salue l’engagement auprès d’enfants aux profils très variés. Beaucoup sont issus de milieux particulièrement défavorisés et ont besoin de réponses adaptées et fortes.

La nouvelle carte proposée, construite autour de la notion de réseau autour d’un collège de référence, peut, madame la secrétaire d’État, ne pas refléter la réalité d’un territoire. Ainsi, le quartier Bottière-Pin Sec, où sont situées les deux écoles, vient juste d’être reconnu comme quartier prioritaire par l’ANRU. Il serait pour le moins paradoxal, voire contradictoire, que le quartier et ses écoles soient reconnus comme prioritaires par la politique de la ville mais pas par la politique éducative. Je partage donc l’inquiétude des parents, des enseignants, de l’ensemble de l’équipe éducative, tout comme de la mairie de Nantes, qui craignent que la sortie de ces écoles du réseau d’éducation prioritaire, même si des garanties de moyens programmés pour trois ans ont été données, n’ait des effets sur la cohérence et l’investissement de l’équipe et, de là, sur la qualité des enseignements dispensés.

C’est pourquoi je souhaite savoir s’il serait possible de rattacher administrativement les groupes scolaires de la Bottière et Urbain Leverrier au REP du collège Stendhal de Nantes et, ainsi, d’empêcher toute perte de compétences et de moyens au service des enfants.

1 commentaire :

Le 13/01/2016 à 13:50, martiao44 a dit :

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Madame, il y a aussi sur l'ile de Nantes des écoles sans maître spécialisé pour apporter l'aide indispensable dont ils ont besoin pour leurs apprentissages de base. Cette situation, de poste non pourvu, non remplacé et donc de service non rendu est inquiétante. Pouvez vous vous approcher de l'inspection académique pour qu'on abandonne pas ces écoliers, nombreux et en grande difficulté, à leur triste avenir?

Je vous remercie par avance pour votre soutien.

Cordialement

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