Intervention de Jean-Christophe Fromantin

Séance en hémicycle du 28 janvier 2015 à 21h35
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

Ce sont autant de jeunes qui vont passer leur permis à l’étranger. On ne sait pas très bien quelle est la qualité de l’examen qu’ils y passent, mais ils ne le font pas pour le plaisir : ils le font parce que c’est plus compatible avec leurs moyens. Ce sont aussi maintenant 100 000 personnes qui repassent le permis de conduire parce qu’elles n’ont plus de points. C’est donc un flux qui s’aggrave chaque année.

Nous avons donc là l’opportunité d’y aller vraiment, d’être courageux, d’y aller ensemble et de réformer, et j’ai l’impression qu’on va là aussi, tous, collectivement, s’engager dans une impasse.

Vous avez évoqué, en commission spéciale, les mesures que vous preniez, à juste titre, d’ailleurs, pour ouvrir un peu la création d’auto-écoles. C’est un peu comme un tuyau, vous voyez. Aujourd’hui, le tuyau est déjà très ouvert en amont, et extrêmement étroit en aval, avec cette saturation, cet effet rareté que le rapporteur soulignait à juste titre, qui crée cette espèce de surenchère sur les coûts d’inscription, au-delà même de la question des délais d’inscription. En ouvrant davantage l’agrément des auto-écoles, vous allez encore renforcer cet effet de saturation, ce tunnel, ce tuyau, et aggraver cette espèce d’incapacité à entraîner et mener les jeunes au permis de conduire. Vous allez dire : « Allez-y, on met des auto-écoles supplémentaires, on facilite l’agrément, on ouvre aux pure players, au monde de l’internet ! » C’est le sens, aussi, de votre réforme, et, à la fin, on va avoir encore plus de délais d’attente, un coût encore plus élevé du permis de conduire.

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