Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du 28 janvier 2015 à 21h35
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Pour ce qui me concerne, je suis tout à fait d’accord avec les propos tenus par Jean-Christophe Fromantin. Je suis d’autant plus d’accord avec lui qu’aujourd’hui, une nouvelle génération d’auto-écoles voit le jour en France. Ces établissements proposent notamment une formation en ligne au code de la route, propre à séduire les nouvelles générations connectées, et une planification à distance des cours de conduite. Nous avons besoin d’une réponse adaptée à la nouvelle situation, en particulier dans les grandes villes.

De plus, ces structures sont en mesure d’offrir des tarifs beaucoup plus compétitifs que les auto-écoles classiques – leurs prix sont environ 40 % inférieurs. Cela permettrait réellement d’améliorer le pouvoir d’achat. On estime que cette nouvelle offre rendrait chaque année plus de 600 euros de pouvoir d’achat à plus de 1,5 million d’apprentis conducteurs.

Or compte tenu de la méthode actuelle de répartition des places d’examen, cette nouvelle offre ne peut pas se développer. La répartition des places par quotas fait bénéficier quelques établissements anciens d’un nombre important de places d’examen. Ces quelques établissements disposent d’un monopole de fait, puisqu’une auto-école ne peut, en pratique, accepter plus d’élèves d’une année sur l’autre. Ils peuvent donc monnayer leurs places d’examen à des prix prohibitifs. Pour les élèves, la qualité de la formation devient ainsi secondaire.

Je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin que votre projet, afin de permettre à un nombre beaucoup plus important de jeunes de passer leur permis de conduire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion