Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 28 janvier 2015 à 21h35
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

…pour avoir un logement, pour pouvoir vivre en homme ou en femme libre ? Tel est le message à faire passer à cette jeunesse qui nous regarde. Elle attend de nous que nous réglions ce problème.

Mes chers collègues, puisque le Gouvernement nous parle souvent de cohérence, j’aimerais qu’elle soit au rendez-vous. Jean-Christophe Fromantin a fait une démonstration formidable, parce qu’il a travaillé cette question depuis plusieurs années. Il a d’ailleurs rédigé une proposition de loi qui a été balayée d’un revers de main il y a quelques semaines, ce que je regrette. Nous reprenons le débat sur cette question dans un esprit on ne peut plus constructif. Pourquoi, alors, ce gouvernement privatise-t-il l’examen du code mais pas celui de la conduite – surtout pas ! –, de peur de faire de la peine aux inspecteurs ? Mais les inspecteurs ont envie de reconnaissance !

Pour un budget de 500 millions d’euros, on a fait des appels à candidature, on a sollicité les préfets. Pour ma part, j’ai appelé le préfet de mon département pour lui demander si des gens s’étaient proposés pour faire passer des examens supplémentaires, le soir. Eh bien non : il y a eu un gendarme retraité en Seine-Saint-Denis et une personne en Eure-et-Loir, qui était disposée à faire des heures supplémentaires pour faire passer le permis. Deux personnes au total, donc. Vous pourrez vérifier ! Nous savons que cela ne marchera pas.

Dès lors, nous pouvons être hypocrites ou non : nous faisons bouger la machine tous ensemble ou nous faisons passer le message de notre incapacité à résoudre le problème. Jean-Christophe Fromantin l’a très bien dit : il y a plus de tués sur les routes, de nombreux jeunes roulent sans permis, celui qui a perdu son permis met un an à le repasser – c’est la loi – et il attend encore de nombreuses semaines avant de le repasser, et à quel coût ! On parle souvent du pouvoir d’achat, mais le pouvoir d’achat, monsieur Chassaigne, il est là !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion