Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du 29 janvier 2015 à 15h00
Sociétés mères et entreprises donneuses d'ordre — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Monsieur le président, monsieur le président de la commission, madame la rapporteure, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je veux tout d’abord saluer le remarquable propos liminaire de Danielle Auroi, qui a exprimé ses convictions – que je partage totalement – avec beaucoup de force, et en même temps beaucoup de pudeur, sur un sujet à l’égard duquel une certaine forme d’indécence, un certain pathos, est souvent de mise. Je tiens donc à féliciter notre collègue et à lui faire part de mon admiration, bien que son discours ne me surprenne pas : cela fait en effet des années que nous cheminons ensemble dans ce combat.

Monsieur le secrétaire d’État, je voulais vous dire que jamais nous n’avions eu un discours du Gouvernement aussi construit et engagé sur cette question. Je tenais à vous en remercier et à vous dire que c’était de bon augure pour la suite même si, comme nous le savons tous, le diable peut se loger dans les détails.

Je concentrerai mon propos sur l’exigence qui est celle des socialistes, et que j’exprime aujourd’hui au nom du groupe, en rappelant les attendus philosophiques, les principes qui sous-tendent cette proposition de loi. Je ne reviendrai donc pas sur le Rana Plaza, ni sur les arguments qui ont déjà été admirablement exposés par les uns et les autres.

Deux écueils nous menacent. Le premier serait de renoncer à légiférer. Cette attitude serait coupable, car nous savons qu’il faut une loi. La seconde faute que nous pourrions commettre consisterait à adopter une loi factice, une loi ersatz, une loi d’illusion.

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