Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 30 janvier 2015 à 9h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Or nous proposons à ces inspecteurs d’aller un peu plus loin dans leur carrière.

Il y avait tout à l’heure dans le public un nombre important de jeunes : si on avait pu leur donner la parole, j’aurais aimé que la représentation nationale, qui sait tout sur tout, les écoute !

Nous proposons à ces inspecteurs de mieux contrôler les auto-écoles car nous savons qu’il faut le faire ; certains font très bien leur travail et d’autres moins. Nous pourrions impliquer davantage ces inspecteurs dans les missions de sécurité routière. Ce n’est pas en augmentant le nombre de radars ou mettant des « biffins » sur les routes qu’on améliorera la sécurité routière : la preuve en est qu’en 2014, avec plus de radars, il y a eu plus de morts ! Oui ou non ? Les chiffres sont tombés ; or les chiffres ont la tête dure : ils s’imposent à nous !

Il s’agit donc de confier d’autres missions à ces inspecteurs. Plutôt que de passer leurs journées du matin au soir dans la voiture à faire passer un examen, ils pourraient accomplir quelques tâches valorisantes, sans qu’on leur retire quoi que ce soit !

Et quand il faut récupérer des points, comment cela se passe-t-il ? Est-ce que ce sont des inspecteurs de l’éducation nationale ou des organismes privés qui s’occupent de cela ? Ce sont des organismes privés !

Nous insistons donc sur le fait que nous faisons de vraies propositions d’évolution de la carrière des inspecteurs, sans supprimer leur mission essentielle et même en les focalisant sur celle-ci.

Deuxième point : Bruno Le Roux a rappelé ce matin, tout comme nous l’avons fait, l’engagement du Président de la République de permettre aux jeunes de disposer du permis de conduire. Le petit papier rose, qui n’en a pas rêvé à dix-huit ans, n’est-ce pas, Razzy Hammadi ? À dix-huit ans, on a envie d’avoir son permis, parce que cela permet de bouger, d’aller voir ses amis, de chercher un travail, bref : c’est un espace formidable de liberté qui s’offre à nous !

Alors qu’en Seine-Saint-Denis, il faut compter 170 jours pour passer l’examen, vous avez souhaité ce matin à la radio, monsieur Le Roux, que l’on passe à 45 jours : on n’y arrivera pas ! Cet engagement, que nous pourrions tous signer, doit être tenu ; or, avec cette proposition, il ne sera pas tenu.

Troisième point : le coût. À trois reprises, j’ai indiqué que les mesures de 2013 et 2014 avaient coûté 500 millions d’euros. Personne ne m’a répondu ; or c’est la vérité. Vous le savez très bien, monsieur Savary, puisque vous étiez présent à l’audition ! Je ne sais pas si vous avez pris des notes, mais moi, je l’ai fait ! Je vous les donnerai !

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