Intervention de Françoise Dumas

Séance en hémicycle du 3 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Généralisation de l'expérimentation d'une plateforme opérationnelle de sortie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas :

Ma question, madame la secrétaire d’État chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie, concerne la mise en place d’un dispositif expérimental favorisant la fluidité et la sécurisation du parcours hospitalier des patients au centre hospitalier universitaire de Carémeau à Nîmes.

Cette plateforme opérationnelle de sortie, POS, répond à un double impératif : d’une part, éviter les prolongements d’hospitalisation inadaptés en favorisant un retour à domicile du patient ou en proposant des solutions alternatives et, d’autre part, sécuriser la période de post-hospitalisation tout en renforçant les liens avec les professionnels libéraux. Cette période comprend un double suivi, un suivi médical ainsi qu’un suivi social pour les plus fragiles.

Ce projet voit le jour dans un contexte de forte augmentation des besoins de soins de la population, notamment dans le Gard, où il y a de nombreuses personnes en situation précaire, et s’inscrit dans la volonté d’améliorer la qualité des services d’accueil du patient, en particulier pour les plus fragiles sur le plan médico-social.

À Nîmes, près de treize services sont pour l’instant concernés par la mise en place de cette plate-forme : la médecine gériatrique, la médecine polyvalente, la médecine interne, la chirurgie orthopédique, la chirurgie digestive, la rhumatologie, la dermatologie, la neurologie, la gastro-entérologie, l’hématologie oncologique, la neurochirurgie, l’urologie et l’endocrinologie.

Les premières évaluations permettent d’avancer les chiffres suivants après neuf mois de fonctionnement : 310 sorties de patient en 2014 ont été étudiées par la POS, lesquelles ont permis de rendre disponibles pour l’établissement 1 480 jours d’hospitalisation. L’activité supplémentaire ainsi générée en neuf mois a été évaluée par le département d’informatique médicale de l’établissement à près de 500 000 euros. Le coût de fonctionnement annuel de la structure en dépenses de personnel en état d’effectifs constants est de 220 000 euros par an. Le taux de ré-hospitalisation de ces patients, qui sont pourtant fragiles, est très nettement plus faible que la moyenne. Ce projet permet donc de diminuer le nombre de patients en attente d’hospitalisation au service des urgences.

Au regard des premiers résultats, je souhaiterais savoir dans quelle mesure ce dispositif pourrait être généralisé à l’ensemble des centres hospitaliers les plus importants de France, notamment dans ma région.

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