Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 3 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Mesures de lutte contre le chômage

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Monsieur le député, M. le ministre de l’emploi ne pouvait pas être présent ici pour répondre à vos questions. En ma qualité de porte-parole du Gouvernement, j’y répondrai à sa place.

Vous avez omis de rappeler, monsieur le député, que dès cette année, dans le cadre du pacte de responsabilité, près de 32 milliards d’euros seront reversés aux entreprises pour alléger le coût du travail. Les cotisations patronales sur les salaires proches du SMIC sont allégées. Cela permettra d’améliorer la compétitivité des entreprises, de renforcer leur trésorerie ; elles pourront ainsi s’autofinancer. C’est sans précédent ! Vous pouvez toujours discuter notre politique, mais commencez donc par reconnaître cela.

Le pacte de responsabilité représentera de 32 à 34 milliards d’euros en 2015. Cela pourra monter jusqu’à 40 milliards d’euros en 2016. Ces sommes ont été financées, monsieur le député, par 51 milliards d’euros de réductions de dépenses publiques – votre groupe n’est pas le dernier à demander de telles réductions. En même temps que nous faisons preuve de sérieux budgétaire, nous offrons 40 milliards d’euros aux entreprises, pour l’économie. C’est cela qui compte !

Votre département, les Pyrénées-Orientales, est frontalier de l’Espagne. Quel est le principal problème à cet égard ? C’est le coût du travail, c’est la compétitivité. Or si le Gouvernement a fait le choix du pacte de responsabilité, c’est justement pour améliorer la compétitivité, et donc l’emploi.

Sur ces questions, il faut mobiliser l’ensemble des outils. D’abord, il est nécessaire d’améliorer la compétitivité des entreprises : c’est l’objet du pacte de responsabilité. Ensuite, il faut recourir à la négociation, au dialogue social : on ne pourra pas apporter les aménagements nécessaires au marché du travail sans dialogue social. Nous ne pourrons pas l’imposer : les partenaires sociaux doivent pouvoir décider du compromis nécessaire entre les besoins de l’entreprise et les besoins des salariés. Enfin, il faut employer les outils de la politique de l’emploi : emplois d’avenir, emplois aidés. Le ministère de l’emploi m’a communiqué les chiffres relatifs à votre département : 780 emplois d’avenir ont été créés, pour des jeunes, pour lutter contre le chômage.

Vous avez repris les chiffres du chômage. Au bout du compte, que reste-t-il ? Quel est l’élément déterminant ? C’est la reprise économique, qui doit prendre le relais des politiques publiques. Le pari du pacte de responsabilité, c’est de donner à nos entreprises les moyens nécessaires pour que l’économie prenne le relais de la création d’emplois. Il est vrai qu’en 2014, avec une croissance d’environ 0,4 %, nous n’étions pas en capacité de réduire significativement le chômage. C’est bien pourquoi aujourd’hui le pacte de responsabilité vise à ouvrir des perspectives de croissance, afin de faire baisser le chômage, et en particulier le chômage des jeunes, dans toute la France – et surtout dans votre département frontalier, monsieur le député.

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