Intervention de Michel Vauzelle

Réunion du 28 janvier 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle, président :

Monsieur Lacroix, madame Curmi, nous vous remercions d'avoir accepté notre invitation. Islamisme, djihadisme, terrorisme : l'usage de ces termes souffre d'une grande confusion qui – on l'a vu sur l'exemple de l'État islamique ou Daech – peut nourrir les amalgames les plus dangereux. L'enjeu n'est donc pas uniquement sémantique, mais également politique.

Nous serons attentifs à votre présentation des diverses déclinaisons de l'islam contemporain, des points communs et des divergences entre les tendances. Quelle est le degré de perméabilité entre différents mouvements ? Quel est l'état des rapports de forces entre, et au sein de ces courants ? De quel type de soutiens bénéficient-ils ? En effet, il s'agit d'une bataille interne à l'islam, encouragée par certains régimes et sous-tendue par des luttes d'influence entre acteurs régionaux. Comment expliquez-vous l'attrait exercé par le djihadisme sur les jeunes, y compris européens ? Au-delà de la réponse sécuritaire – nécessaire, mais insuffisante –, comment lutter efficacement contre cette tendance ? Quel regard portez-vous sur l'évolution de l'islamisme dit politique, historiquement incarné par les Frères musulmans dont l'influence a marqué une nébuleuse de mouvements plus ou moins étroitement associés, de la Jordanie au Yémen en passant par la Tunisie ou la Palestine ? Est-il possible – et si oui, à quelles conditions – d'entamer un dialogue politique avec certains d'entre eux ? Comment expliquez-vous la capacité de quelques organisations, comme Ennahda en Tunisie ou le Parti de la justice et du développement (PJD) au Maroc, à élaborer un socle théorique original qui les a amenés à s'inscrire dans le cadre d'une démocratie élective ?

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