Intervention de Marie-Louise Fort

Réunion du 28 janvier 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Louise Fort :

Revenant avec Jean Glavany d'une mission en Turquie, consacrée à l'observation de la situation au Proche et Moyen-Orient, je suis très choquée, madame Curmi, de vous entendre évoquer un mouvement face à l'autoritarisme précédent. En effet, les interlocuteurs que nous avons rencontrés nous ont confirmé que Daech pouvait être le bras armé du pouvoir actuel ou d'une autre force. Il faut certes éviter les amalgames ; mais comment ne pas souligner la barbarie de Daech et d'Al-Qaïda, soigneusement mise en scène sur les réseaux sociaux ? Les images montrant des gens bien habillés et bien armés prouvent que le mouvement dispose d'énormément de moyens, ce qui ne peut manquer d'inquiéter. La crise en Syrie et en Irak peut se terminer encore plus tragiquement ; la perspective du califat et d'un islam idéalisé attire des jeunes du monde entier, particulièrement de France. S'il faut continuer à réfléchir et à enquêter en restant calme et pondéré, il ne faut pas minimiser l'impact de ces mouvements qui, au vingt-et-unième siècle et dans un monde que l'on souhaite civilisé, représentent tout sauf des solutions à envisager ! Or vos propos ne me semblent pas s'inscrire dans cette optique. Monsieur Lacroix, j'ai apprécié votre remise en perspective des différentes tendances ; mais il faut penser avant tout aux solutions à apporter à cette crise énorme qui embrase le Proche et Moyen-Orient et le monde entier. Les événements qui se sont passés il y a quinze jours en France le montrent : il s'agit d'une guerre d'un type différent et il faut de toute urgence trouver comment y répondre.

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