Intervention de Stéphane Lacroix

Réunion du 28 janvier 2015 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Stéphane Lacroix, chercheur et professeur associé au CERI :

Absolument. Je suis persuadé que Riyad a compris depuis longtemps la menace qu'il représente. Soucieux de sa stabilité intérieure qui repose sur un fonctionnement bicéphale, l'État saoudien n'est probablement pas toujours parvenu à contrôler les particuliers qui ont pu financer des organisations comme Daech ou Jabhat al-Nosra ; mais il n'a pas lui-même mené de politique de soutien actif à ces mouvements. Ses financements officiels en Syrie sont allés vers des groupes non-islamistes et islamistes, mais non djihadistes : l'Armée syrienne libre (ASL), puis le Front islamique – une organisation à composante salafiste, mais non djihadiste. Voilà ce que j'en sais en tant qu'universitaire, mais les services secrets disposent peut-être d'autres informations.

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