Intervention de Emmanuel Macron

Séance en hémicycle du 9 février 2015 à 21h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 47

Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique :

Je remercie M. Lellouche pour le parfait exposé des motifs qu’il a fait pour justifier le « SPV défense » dont nous aurons à discuter tout à l’heure : en effet, la commande publique est une nécessité pour ce dernier. Néanmoins, l’argument que j’avançais sur ce point venait en réponse aux propos du président Chassaigne sur les exportations : dans l’absolu, on peut aller au bout de votre logique, qui consisterait à dire qu’il faut essentiellement de la commande publique française ou européenne pour être à la hauteur de nos aspirations. Mais je constate à ce stade que Nexter comme KMW, sur les quinze dernières années – donc sans lien avec des choix budgétaires récents –, ont réalisé entre 40 % et 80 % de leur chiffre d’affaires, selon les années, à l’export.

Ce rapprochement ne change donc en rien cette réalité. Je dis simplement que si l’on décidait d’avoir des états d’âme sur l’export à l’international de ces sociétés d’armement, on les tuerait, puisque l’on parle de la moitié environ de leur chiffre d’affaires, pour l’une comme pour l’autre. Mon argument visait juste la capacité en général à exporter de ces deux sociétés.

Quant à la commande publique, on peut déplorer son niveau et vouloir une dépense publique militaire qui se compare avec celles des États-Unis. Il n’en reste pas moins que la dépense publique militaire française est incomparable avec celle de ses voisins européens, et vous le savez bien.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion