Un mot à notre collègue Amirshahi qui nous disait qu’il y avait, d’un côté, ceux qui combattaient et, de l’autre, ceux qui faisaient de l’argent : c’est essentiellement parce que nous avons des industries de grande qualité que nous avons la capacité de nous déployer les premiers sur les théâtres d’opérations. Nous avons le Rafale, nous avons des VBCI, nous avons un porte-avions, nous avons l’arme nucléaire : c’est bien pour cela que nous sommes en mesure de mener les opérations que les présidents successifs ont ordonnées aux armées. Cela me semble indispensable et, même s’il doit y avoir débat, il faut que nous poursuivions cet effort en matière de défense.
Nous parlerons tout à l’heure, monsieur le ministre, de la société de projet. Vous nous la présentez comme une opportunité ; nous verrons si le débat ne doit pas aller plus loin, en particulier sur leurs ressources exceptionnelles.
Un mot sur la démonstration que vous avez faite tout à l’heure sur la période de rapprochement de cinq ans : vous nous dites qu’il n’y a pas de problème car, si cela ne marche pas, chacun reprendra ses billes et retournera de son côté.
Cette approche ne me semble pas suffisamment dynamique, monsieur le ministre : à partir du moment où les deux sociétés, même si elles gardent leurs actifs chacune de leur côté, mettent en commun leur recherche et développement – de l’ordre de 15 % à 18 % pour chacune d’entre elles – et que, pendant cinq ans, elles développent de nouveaux produits communs – c’est en tout cas comme cela que nous l’imaginons –, je ne vois pas comment, au bout de cinq ans, elles pourraient sans dégât, en particulier pour Nexter, reprendre leur liberté.