Intervention de Gilles Savary

Séance en hémicycle du 9 février 2015 à 21h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 49

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary, rapporteur thématique de la commission spéciale :

Je ne résiste pas à l’envie d’intervenir sur ce sujet. Je ne suis pas un idéologue glacé, favorable ou opposé par principe aux privatisations. Ce n’en est d’ailleurs pas une, dans ce cas précis, puisque le patrimoine reste public et que les droits de trafic sont accordés par la Direction générale de l’aviation civile. Les aéroports de province sont, en quelque sorte, pris entre deux feux de l’État, que la société de gestion soit ouverte ou pas.

En revanche, je suis un provincial et ce que je sais, c’est que le plus mauvais partenaire des aéroports de province, c’est l’État, pour une raison très simple qui n’a rien d’illégitime : il est focalisé sur les intérêts d’Air France et du hub de Charles-de-Gaulle. Vous l’aurez noté, l’État fait en sorte de ne pas donner de droits de trafic internationaux aux aéroports de province ; il les ficelle, il les muselle. Je ne sais si les partenaires privés seront de meilleurs partenaires, mais, en tout état de cause, l’État est le plus mauvais des partenaires pour le développement des aéroports de province.

S’agissant de Toulouse, nous verrons ce que l’avenir nous réserve. Je ne suis pas sûr que les investisseurs chinois ne nous préservent pas d’avoir, demain, des délocalisations d’Airbus à Hambourg, car ils sont le premier client d’Airbus. Je préfère qu’ils soient venus à Toulouse plutôt que d’avoir vu Airbus délocalisé à Hambourg.

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