Intervention de Édouard Courtial

Séance en hémicycle du 12 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Projet de reconstruction du centre hospitalier général de clermont-de-l'oise

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉdouard Courtial :

Madame la secrétaire d’État, je souhaite appeler l’attention du Gouvernement sur la situation du centre hospitalier général de Clermont, dans l’Oise. Ce dossier, fondamental pour la vie quotidienne des habitantes et des habitants du Centre-Oise, me mobilise depuis juillet 2006, date à laquelle la reconstruction de l’établissement avait été annoncée par le ministre de la santé de l’époque. J’ai ainsi contribué à obtenir un engagement financier de l’État à hauteur de 15 millions d’euros dans le cadre du plan « Hôpital 2012 », puis, en 2011, la confirmation du soutien de l’État au projet de reconstruction, et enfin, début 2012, la poursuite des activités du service de chirurgie et de la maternité. Depuis cette date, force est de constater que le projet marque le pas.

En juin 2013, alors que j’avais interpellé le Gouvernement sur cette question, on m’avait annoncé que le projet de reconstruction de l’hôpital général à proximité du centre hospitalier interdépartemental était abandonné, et que l’Agence régionale de santé – l’ARS – avait décidé de le redimensionner et de reconstruire l’établissement sur son site d’origine. Ce projet n’a, semble-t-il, été validé qu’à la fin 2014.

Dans ce contexte particulièrement flou, nous venons d’apprendre que l’ARS allait lancer, à partir du 16 février, une énième mission d’évaluation des services, qui pourrait remettre en question le projet de reconstruction ou tout au moins l’avenir de la maternité et du service de chirurgie.

Tout cela est inacceptable. Que d’années perdues, pour en être toujours au même point : des bâtiments vétustes et des personnels dévoués mais désabusés, travaillant dans des conditions indignes ! Si votre Gouvernement avait confirmé les engagements pris par celui auquel j’appartenais, nous n’en serions pas là. Et si ces engagements avaient été concrétisés par vos services, le nouvel hôpital serait peut-être déjà sorti de terre.

Comprenez-moi bien. Je me fais ici, madame la secrétaire d’État, l’écho du ras-le-bol des personnels de santé et de l’inquiétude profonde des habitants du Centre-Oise que je rencontre quotidiennement sur le terrain et dans ma permanence. Les Clermontoises et les Clermontois sont préoccupés par l’avenir de ce centre hospitalier, service public de proximité essentiel pour assurer l’accès aux soins. Ils attendent de votre part des explications, des engagements fermes et – enfin ! – des actes.

Il serait temps que vous preniez la mesure du profond sentiment d’abandon des Françaises et des Français habitant en zone rurale. Ce sentiment a peu de chances de s’atténuer dans mon secteur, puisque je viens d’apprendre qu’une autre structure hospitalière de ma circonscription, l’hôpital Paul-Doumer, était menacée à terme de fermeture, en raison d’un manque de concertation entre l’ARS de Picardie et celle d’Île-de-France – concertation que je réclame pourtant depuis de longs mois. Madame la secrétaire d’État, la coupe est pleine !

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