Intervention de Thierry Braillard

Séance en hémicycle du 12 février 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Bilan de la mise en place des écoles supérieures du professorat et de l'éducation

Thierry Braillard, secrétaire d’état chargé des sports :

Monsieur le député Patrick Hetzel, nous devons à Valéry Giscard d’Estaing cette belle formule : « Nous vivons dans des temps sans mémoire ». À cet égard, laissez-moi tout d’abord vous rappeler d’où nous sommes partis en matière de formation des enseignants.

En supprimant l’année de formation en alternance au sein des Instituts universitaires de formation des maîtres, le précédent gouvernement a suscité beaucoup de désarroi chez les jeunes professeurs, qui se sont retrouvés devant des classes sans avoir reçu la moindre formation aux compétences pédagogiques et, bien souvent, sans aucune expérience à l’école ou en établissement scolaire.

Afin de pallier cette situation inacceptable, nous avons, dès la rentrée 2013, remis en place une année de formation en alternance, au bénéfice des lauréats du concours de professeur des écoles, dans le cadre des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, les fameuses ESPE.

Comme il est indiqué au début de la conclusion du rapport des inspections générales, les analyses menées correspondent à une photographie d’étape. Celle-ci a été essentiellement effectuée en janvier et février 2014, soit un trimestre seulement après la création des ESPE. Il est donc normal que le processus, que nous avons voulu inscrire dans une dynamique d’amélioration continue, soit perfectible.

Quant au comité de suivi, présidé par le recteur Filatre, il n’a pas pour mission d’évaluer les ESPE. Il s’agit d’une instance d’analyse, de concertation et de proposition chargée d’élaborer, dans le cadre d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs, des éléments de doctrine et de bonnes pratiques devant faciliter le fonctionnement de ces établissements.

La conclusion du rapport ouvre des perspectives en termes d’amélioration et d’évolution qu’il convient d’étudier et qui nous inspirent trois observations.

Tout d’abord, le rapport précise que les obstacles évoqués ne sont pas dus à l’absence de pertinence de cette réforme mais trouvent leur origine dans l’urgence avec laquelle nous avons dû réformer un système de formation laissé dans un état préoccupant ainsi que dans les importantes disparités de situation entre les académies auxquelles nous avons dû faire face.

Ensuite, il est parfaitement normal de continuer à ajuster une réforme aussi fondamentale, en s’appuyant sur les préconisations du comité.

Enfin, les propositions du rapport doivent faire l’objet d’une analyse approfondie pour en mesurer les bénéfices et les incidences.

Cette réforme nécessaire, à laquelle vous avez d’ailleurs contribué, monsieur le député, sera poursuivie dans l’intérêt des enseignants et des élèves.

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