Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 29 janvier 2015 à 9h00
Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Votre présentation des faits me semble quelque peu univoque, ce qui ne m'empêche pas de vous reconnaître toute légitimité pour contester un projet que vous jugez mal mené : je respecte votre droit à manifester et à vous y opposer par les voies de droit. Pourriez-vous, à ce sujet, nous préciser ce qu'il en est des recours que vous avez formés devant les tribunaux et dans quel sens, le cas échéant, la justice les a-t-elle tranchés ?

Vous dites n'avoir jamais appelé à occuper la zone de Sivens, mais quels sont vos liens avec les personnes qui mènent sur le site des actions parfaitement illégales ?

Vous avez admis, dans un premier temps, que la majorité des forces de l'ordre avait eu une attitude correcte, avant de dérouler une litanie de faits, dont certains mettant très directement en cause le PSIG de Gaillac. Or, comme cela vient d'être dit, la violence n'est pas unilatérale. Elle s'inscrit, chez les forces de l'ordre, dans un schéma de réponse à la violence adverse, dont vous n'avez pas du tout parlé.

Vous plaidez pour l'interdiction des grenades, flash-balls, etc., mais quels moyens préconisez-vous pour permettre aux forces de l'ordre de contenir l'extrême violence à laquelle elles sont confrontées sur bien des théâtres de manifestation, et en particulier à Sivens ? Quelles consignes doivent être données ? Quelle attitude leur faut-il adopter ? Comment faire face à des personnes déterminées et ultraviolentes qui usent d'un type de cocktails Molotov similaires à ceux qu'utilisaient les militants de l'IRA en Irlande du Nord, mais qui n'avaient jusqu'à présent jamais été utilisés en France ?

Je voudrais enfin votre sentiment sur la décision à l'origine des faits survenus à Sivens. Ne considérez-vous pas légitime un projet porté par des élus – président du conseil général en tête – qui ont reçu mandat du suffrage universel pour défendre l'intérêt général ?

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