Intervention de Jean-Marie le Guen

Séance en hémicycle du 17 février 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre l'antisémitisme

Jean-Marie le Guen, secrétaire d’état chargé des relations avec le Parlement :

Madame la présidente Barbara Pompili, vous m’interrogez sur tous ces actes scandaleux et immondes que nous avons connus ces dernières semaines, et singulièrement la profanation du cimetière juif de Sarre-Union. Ce cimetière témoigne de la présence juive en Alsace, illustration des liens indéfectibles entre nos concitoyens de confession juive et la République – un lien que rien ne doit altérer.

Il appartient à l’enquête d’établir quelles étaient les motivations des auteurs de cet acte ignoble, mais nous devons rappeler que cet événement intervient après la violence terroriste qui a frappé le magasin Hyper Cacher de la Porte de Vincennes parce qu’il s’agissait d’une épicerie juive, après la violente agression dont ont été victimes des habitants de Créteil parce qu’ils étaient juifs ou encore après les événements de ces derniers jours à Copenhague que nous rappelions il y a un instant.

Je veux dire à tous nos concitoyens de confession juive qu’ils ont toute leur place en France, en Europe ; que c’est au contraire l’antisémitisme qui n’a pas sa place en France et en Europe. Je veux leur dire que la République sera intransigeante contre le racisme, contre l’antisémitisme, et qu’elle apportera toute protection à tous ceux qui sont les cibles de ces violences.

Je veux dire aussi à tous nos concitoyens que ce ne sont pas seulement les juifs qui sont concernés lorsqu’il y a un acte antisémite, que ce ne sont pas seulement les musulmans qui doivent être indignés lorsqu’une mosquée est prise pour cible : c’est l’ensemble des républicains et des humanistes de France qui doivent s’élever contre les expressions de haine.

Face à la violence raciste, face à l’antisémitisme, la République ne faiblira pas : nous serons résolument intransigeants, parce qu’il en va de la sécurité de nos concitoyens, qui n’ont que trop souffert, et des valeurs de la République sur lesquelles il nous est interdit de transiger.

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