Intervention de Dominique Dord

Réunion du 17 février 2015 à 17h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Dord :

À mon tour de saluer le travail remarquable de nos deux rapporteurs, qui ont su faire preuve d'équilibre, de nuance et de sensibilité sur un sujet aussi difficile.

Personnellement, je ne me résous pas à l'idée qu'un jour notre droit puisse consacrer l'euthanasie sous une forme ou sous une autre. J'ai de la peine à comprendre que l'on puisse parler de « droit » en la matière. En tout cas, pour moi, ce qui est certain, c'est que cela ferait franchir à notre législation une nouvelle frontière.

Nos compatriotes et nos collègues qui sont ici porteurs de ces « droits nouveaux » peuvent légitimement considérer que la mort douloureuse de plusieurs dizaines milliers de nos compatriotes chaque année nourrit ce débat légitime sur l'euthanasie. Mais le débat d'aujourd'hui aurait-il lieu si la loi de 2005 était appliquée ? Si les soins palliatifs étaient généralisés, un tel débat perdrait de sa substance et, pour le coup, apparaîtrait vraiment dogmatique.

Mes chers collègues, j'ai envie de vous croire. Mais en quoi cette loi nouvelle permettra-t-elle la généralisation effective des soins palliatifs ? Sera-t-elle appliquée ? Ou s'agit-il de la dernière étape avant le prochain texte qui, lui, finira par légaliser l'euthanasie dans notre pays ? Faute de cette généralisation des soins palliatifs, je crains malheureusement que telle soit la pente sur laquelle nous sommes engagés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion