Intervention de Élie Aboud

Réunion du 17 février 2015 à 17h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlie Aboud :

Je voudrais d'abord remercier les deux rapporteurs.

Depuis des années, règne entre le corps médical et le législateur un flou complet, à l'origine d'une situation malsaine. D'un côté, le corps médical dit qu'il n'est là que pour soigner et qu'au-delà, c'est au législateur et à l'exécutif de décider, ce qui est faux si on se réfère, justement, à la loi. Et de l'autre, le législateur lui transfère certaines responsabilités, qui sont sources d'angoisse.

Nos rapporteurs ont su ne pas céder à deux courants complètement opposés. Les tenants du premier souhaitent que l'on ne fasse rien parce qu'après tout, ces questions relèvent de la volonté de Dieu. Les tenants du second défendent avec vigueur le « laisser tout faire » et prônent la liberté absolue : il y a la liberté de vivre, et celle de mourir.

Nos rapporteurs ont abouti à un texte que je résumerai en une phrase : « tout faire sans laisser faire ». Les citoyens attendaient un tel texte. J'espère que, comme l'a dit brillamment notre collègue Dord, le corps médical appliquera enfin les lois existantes pour ne pas laisser ce débat de société, ce débat philosophique aux mains de certaines personnes qui ne maîtriseraient pas le sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion