Intervention de Alain Moyne-Bressand

Séance en hémicycle du 4 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Aide aux agriculteurs

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Moyne-Bressand :

Monsieur le Premier ministre, le salon de l’agriculture vient de se terminer. C’est le lieu tendance où tous les élus de haut rang se devaient d’être présents, le verre à la main, les assiettes bien garnies et le sourire aux lèvres. Mais cette vitrine du monde rural, symbole du prestige de notre agriculture, n’est-elle pas aujourd’hui l’arbre qui cache la forêt ?

Monsieur le Premier ministre, quittez le champ des caméras et venez dans nos campagnes. Vous y rencontrerez des agriculteurs, jeunes et moins jeunes, formés, motivés, passionnés par leur métier, qui ont investi énormément pour améliorer la productivité de leurs exploitations.

Dans mon département de l’Isère, j’ai rendu visite la semaine dernière à de jeunes producteurs de lait. Ils sont pour toute la profession un exemple en matière d’innovation puisqu’ils se sont équipés de robots dernier cri pour la traite et l’alimentation.

Monsieur le Premier ministre, ces agriculteurs avant-gardistes ne s’en sortent plus, pour une raison simple. En janvier 2014 la tonne de lait se vendait 392 euros. Elle a chuté à 340 euros en janvier 2015.

Dans le même temps, les charges fiscales et sociales n’ont fait qu’augmenter, les tracasseries administratives se sont multipliées et l’accompagnement de la PAC s’est réduit. Comme si cela ne suffisait pas, le Gouvernement assujettit nos agriculteurs à des normes en matière de sécurité ou d’environnement encore plus contraignantes que celles qui leur sont imposées par l’Europe, les condamnant ainsi à une sorte de double peine.

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