Intervention de Brigitte Bourguignon

Réunion du 4 mars 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon :

Après les propositions de loi du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et du groupe communiste au Sénat, c'est au tour du groupe RRDP de se pencher sur l'accès à la restauration scolaire, qui engage aussi bien les principes que la réalité. Le Défenseur des droits avait déjà soulevé cette question dans son rapport de 2013. En inscrivant dans le droit le fait qu'aucune discrimination ne puisse empêcher l'accès d'un enfant à la restauration scolaire, on fera cesser la stigmatisation insupportable des enfants les plus vulnérables, fondée sur des critères sociaux aussi humiliants que le chômage des parents.

La détérioration de la situation économique pèse aussi sur les enfants. L'Observatoire des inégalités a recensé 1,2 million d'enfants pauvres au 1er janvier 2015. Le dernier rapport de l'UNICEF, rédigé fin 2014, établit que, entre 2008 et 2012, plus de 440 000 enfants ont basculé dans la pauvreté. La hausse de la fréquentation des associations caritatives distribuant une aide alimentaire montre que l'accès à un repas équilibré est primordial pour un grand nombre d'enfants. Même s'il n'existe pas de solution idéale, nous ne pouvons pas nous cantonner à une logique comptable, qui conduirait à calculer le coût des repas pour les communes, sans tenir compte de l'investissement, en termes de santé publique et de réussite scolaire, qu'il représente pour la société.

Alors que le Gouvernement vient d'annoncer une nouvelle série de mesures pour la feuille de route 2015-2017 du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté, j'espère que vous intégrerez les propositions formulées par M. Féron, ce qui nous permettra de voter le texte sans réserve.

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