Intervention de Isabelle Attard

Réunion du 4 mars 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Madame Nachury, vous évoquiez les nombreuses communes dans lesquelles les cantines accueillent déjà tous les enfants scolarisés. Celles qui sont exemplaires en la matière ne sont évidemment pas concernées par la proposition de loi.

Monsieur Reiss, le texte qui nous est soumis ouvre un droit pour tous les enfants scolarisés : il ne rend pas le déjeuner à la cantine obligatoire. Les familles qui le souhaitent pourront continuer d'assurer le repas des enfants à domicile.

La question du coût a été posée à plusieurs reprises. Peut-être trouverez-vous que je vais un peu loin, mais pensons à l'inclusion des enfants en situation de handicap : comment réagirions-nous si des collectivités refusaient d'accueillir ces derniers au motif qu'il serait coûteux de prévoir tel ou tel aménagement ?

Au-delà des coûts, il faut aussi parler de la qualité de l'alimentation. En deux ans, l'agglomération de Douai par exemple a introduit 30 % d'aliments bio ou locaux dans ses cantines scolaires en révisant et en mutualisant ses marchés publics. Cela donne aux collectivités et aux écoles la satisfaction d'assurer une éducation du goût et de garantir la qualité de l'alimentation pour tous les enfants. Je crains que de nombreux collègues ne passent totalement à côté de la réalité et se leurrent sur la qualité du déjeuner à la maison. Les enfants qui rentrent chez eux pour manger un paquet de chips sont beaucoup plus nombreux qu'ils ne le pensent.

L'attention portée à la qualité des repas à l'école permet aussi de maintenir, voire de développer, les emplois locaux agricoles, ce qu'il faudrait aussi prendre en compte si l'on raisonne en termes de coûts.

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