Intervention de François Asensi

Séance en hémicycle du 10 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Moyens alloués aux hôpitaux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Madame la ministre de la santé, le journal Libération a confirmé hier l’ampleur du plan d’austérité que le Gouvernement impose aux hôpitaux. Une coupe budgétaire de 3 milliards d’euros est envisagée, et 22 000 suppressions de postes seraient en jeu, avec 860 millions d’euros d’économies par an sur la masse salariale.

Rien n’échappe à cette logique aveugle de l’austérité, pas même le plus précieux : la santé. Les hôpitaux ont déjà consenti beaucoup d’efforts ces dernières années. En Seine-Saint-Denis, à l’hôpital Robert Ballanger comme dans beaucoup d’autres hôpitaux qui font office de bouclier social, nous sommes au bord de l’asphyxie. Les urgences sont dans le rouge et les renseignements généraux évoquent un risque d’implosion sociale.

En effet, l’urgence dans les villes populaires, ce sont aussi les inégalités de santé et la désertification médicale. Dans ces territoires, l’hôpital public est la pierre angulaire de l’accès aux soins et le visage de notre République.

Pour les députés du Front de gauche, les hôpitaux ne peuvent être gérés comme une simple entreprise. Une nouvelle saignée conduirait à baisser la qualité des soins. Elle aggraverait la souffrance des agents hospitaliers, qui font un travail admirable et dont nous saluons le dévouement.

Madame la ministre, démentez-vous devant la représentation nationale les chiffres parus ? Vous engagez-vous à ce qu’il n’y ait ni suppressions de postes ni baisse des moyens dans les hôpitaux publics ?

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