J'ai dit dans mon intervention que l'Iran n'est pas à genoux. Mais il y a aussi de graves difficultés auxquelles la population fait face avec beaucoup de dignité. Nous avons du commerce à faire avec ce pays de 80 millions d'habitants. La conclusion d'un accord sur le programme nucléaire et la levée de l'embargo nous rendraient très largement service. Les États-Unis ont déjà entamé des approches commerciales. Nos industries ont intérêt à reprendre le plus rapidement possible leur place en Iran sitôt un accord conclu.
Il est vrai que l'Union pour la Méditerranée pourrait être une solution pour apaiser les sociétés civiles et trouver des solutions. Si cette idée avance peu, elle n'en demeure pas moins riche et porteuse d'espoirs.
Peut-on encore croire à l'établissement d'un État binational en IsraëlPalestine ? Il faut le marteler : il n'y a pas d'alternative à la solution à deux Etats. C'est la seule solution qui exclut le risque d'apartheid comme de guerre civile, pour citer Elie Barnavi, que notre commission a auditionné. Pourtant, l'idée d'un seul Etat semble recueillir une certaine audience. Il est vrai que beaucoup de Palestiniens se préoccupent plus de défendre leurs droits que de défendre la création d'un État palestinien. Ils se désintéressent malheureusement des négociations. Une partie de la droite israélienne parle aussi d'annexer la Cisjordanie, ce qui serait redoutable.