Intervention de Marisol Touraine

Réunion du 18 mars 2015 à 16h15
Commission des affaires sociales

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes :

Avant d'en venir aux articles relatifs au développement du dépistage et à la lutte contre les addictions, je souhaite répondre à la question posée par M. Accoyer : peut-on lutter contre la maladie par la loi ? Après l'examen de dizaines d'amendements, je tiens à rappeler la logique dans laquelle s'inscrit le Gouvernement. Le Gouvernement s'engage avec force à faire de la prévention un axe majeur de la politique de santé. Et, monsieur Accoyer, cela passe par la loi.

Contrairement à la loi de 2004, le Gouvernement n'entend pas multiplier les objectifs, plus ou moins louables, au risque de perdre de vue les priorités. La priorité réside dans la lutte contre les inégalités de santé dès le plus jeune âge. C'est la raison pour laquelle nous mettons l'accent sur la lutte contre le tabagisme, l'alcoolisation excessive, l'obésité et l'exposition aux risques environnementaux.

Il ne s'agit pas de nier l'existence d'autres objectifs susceptibles d'être poursuivis. Mais nous avons délibérément choisi de restreindre leur nombre et de nous concentrer sur les politiques, les outils et les systèmes d'évaluation qui doivent être mis en place.

La série d'amendements qui viennent d'être présentés, pour certains très intéressants, obéit à la logique de la loi de santé publique de 2004 consistant à établir des plans – plus d'une centaine sont répertoriés aujourd'hui. J'ai souhaité rompre avec cette logique pour mieux afficher nos priorités. Ce choix justifie les avis que j'exprimerai en séance publique sur les amendements. À partir de la colonne vertébrale que constitue la lutte contre les inégalités, je privilégie l'efficacité des outils plutôt que la richesse des objectifs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion