Intervention de Élie Aboud

Réunion du 17 mars 2015 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlie Aboud :

Madame la présidente, nous ne proférerons pas d'insultes. Nous souhaitons un débat apaisé, même si mon groupe est opposé à ce projet de loi.

Nous allons adopter une opposition pragmatique. Mes collègues ont parlé de la prévention, de la santé durable, du droit à l'oubli, autant d'avancées sur lesquelles nous pourrons vous accompagner. Mais pour ce qui est de l'esprit du texte, nous y sommes opposés pour trois raisons.

Pour commencer, les vrais sujets – formation, installation, démographie médicale, consolidation de l'hospitalisation à domicile et de la télésanté, etc. – ne sont pas traités.

Ensuite, alors que nous étions parvenus à apaiser le climat entre l'hospitalisation privée et l'hospitalisation publique en mettant en place une organisation et même des passerelles, on sent revenir, que vous le vouliez ou non, un clivage et une stigmatisation d'une partie des acteurs de santé.

Enfin, vous n'avez de cesse de répéter aux médias que 55 % des Français sont pour le tiers payant généralisé ; je suis étonné qu'ils ne soient pas plus nombreux ! Qui serait opposé à la gratuité de l'eau ou de l'électricité ? S'ils ne sont pas à 100 % pour le tiers payant, c'est parce qu'ils savent que votre loi pose problème. Le tiers payant n'est que la partie émergée de l'iceberg : ce texte ne fait que complexifier les choses et renforcer le caractère administratif de la santé de ce pays.

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