Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Séance en hémicycle du 26 mars 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Désenclavement des hautes-alpes et du sud isère

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite appeler votre attention sur le désenclavement routier des Hautes-Alpes et du sud de l’Isère et sur l’état de de la RN 85 et de la D 1075.

Le sud du département de l’Isère et les Hautes-Alpes sont des zones de vie, d’activité et de transit qui souffrent depuis de nombreuses années d’un enclavement préjudiciable au quotidien de leurs habitants et au développement économique. Colonne vertébrale de ce territoire et élément de cohésion du massif alpin entre Gap et Grenoble, la RN 85 n’a bénéficié depuis des années d’aucun investissement significatif, est très dégradée et considérée comme dangereuse, notamment entre La Mure et Corps. Elle est peu adaptée à une circulation fluide dans ce secteur de montagne.

Tout le monde s’accorde à demander la réalisation d’aménagements importants pour assurer la sécurité des usagers et des riverains et la desserte effective des territoires. Face aux attentes formulées en faveur d’une hypothétique nouvelle autoroute sur ce territoire, je crois réellement que l’aménagement des routes existantes, la création de créneaux de dépassement sécurisés et le contournement de certaines agglomérations reste la solution la plus adaptée, la moins coûteuse et la plus réaliste, celle en outre qui pourrait être engagée dans les meilleurs délais.

À la suite des conclusions du rapport Mobilité 21, qui préconisait d’intensifier l’effort de conservation et de modernisation des réseaux existants et des transports du quotidien afin de permettre à tous les territoires de bénéficier de transports performants, votre prédécesseur, M. Frédéric Cuvillier, m’avait indiqué ses priorités. Il souhaitait privilégier une solution reposant sur la modernisation des axes existants, tout particulièrement la RN 85 entre Gap et Grenoble. Cette solution, pour laquelle nombre d’élus comme Joël Giraud, député des Hautes-Alpes, et moi, militent, est la plus raisonnable et, surtout, la plus réalisable, notamment au regard d’une infrastructure « arlésienne » qui a toujours été un prétexte à ne rien faire depuis trop longtemps.

En effet, au terme de trente ans de débats passionnés sur le tracé hypothétique de l’A 51, la RN 85 reste en attente d’aménagements indispensables au secteur et au transit entre les Alpes et le sud de la France. Convaincue de l’attention portée par le Gouvernement à cette question essentielle à la qualité de vie et au développement économique de notre territoire, je vous remercie, monsieur le secrétaire d’État, de bien vouloir nous dire concrètement quelles actions sont envisagées à court et moyen terme et quels moyens vont être mobilisés pour cet objectif.

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