Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 26 mars 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Désenclavement des hautes-alpes et du sud isère

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Madame la députée, vous avez souhaité m’interroger sur les perspectives d’aménagement et de sécurisation de la RN 85, tant en ce qui concerne le département de l’Isère que celui des Hautes-Alpes et, plus marginalement, de la Drôme.

Je tiens au préalable à vous rappeler que l’État partage l’analyse de la commission Mobilité 21, qui a classé le projet A 51 dans la catégorie des projets à horizon plus lointain et recommandé que l’amélioration des conditions de desserte des Hautes-Alpes et du Sud Isère passe par la modernisation de la RN 85 et de l’ancienne RN 75, qui est désormais la route départementale 1075. Dans un premier temps, l’objectif est de déterminer, en lien avec les collectivités locales concernées, notamment les départements de l’Isère, des Hautes-Alpes et de la Drôme, les besoins de modernisation de la RN 85 et de la RD 1075, et ce dans un objectif de fiabilisation des temps de parcours et d’amélioration de la sécurité des usagers. Une commande en ce sens sera très prochainement adressée aux préfets des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes. L’objectif de cette mission est d’établir une liste hiérarchisée d’aménagements, de rectifications de virages dangereux, de créneaux de dépassements, voire de déviations d’agglomération si nécessaire, dans un cadre de financement budgétairement soutenable.

Le cadre financier pour concrétiser cette ambition existe désormais. Il est posé dans les mandats confiés par le Gouvernement aux préfets de région pour les contrats de plan État-région 2015-2020. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est une enveloppe de 12 millions d’euros qui devrait ainsi pouvoir être mobilisée dans le cadre du CPER pour la réalisation de ces aménagements, avec un cofinancement du conseil général des Hautes-Alpes. En Rhône-Alpes, devant la multiplicité des priorités régionales tant ferroviaires que routières, le projet de CPER retient à ce stade une enveloppe de 1 million d’euros pour la réalisation des études opérationnelles. Il est certain qu’elle sera insuffisante pour permettre la réalisation d’aménagements. Je souhaite que le CPER Rhône-Alpes laisse la possibilité d’une révision à mi-parcours de l’enveloppe au regard du parti d’aménagement qui sera alors retenu et de l’avancement des études correspondantes.

Bien évidemment, la concrétisation rapide de ces aménagements ne pourra se faire qu’avec les soutiens techniques et financiers sans faille des conseils généraux concernés.

Pour toutes ces raisons, il me semble que les éléments sont réunis pour que la mobilisation de l’État, avec à ses côtés les deux régions et les départements concernés, permette d’améliorer concrètement, sur la durée du CPER 2015-2020, les conditions de circulation dans ce secteur des Alpes du sud. J’y veillerai tout particulièrement.

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