Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du 31 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Déficits publics

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Le 26 mars dernier, l’INSEE a publié les comptes des administrations publiques. En 2014, la France a enregistré un déficit s’élevant à 4 % de son PIB, alors que les prévisions s’étaient établies à 4,4 % puis 4,1 %. Selon l’INSEE, cette légère amélioration est « essentiellement liée » au recul du déficit des collectivités locales, dont les investissements se sont repliés de 4,8 milliards d’euros l’an dernier.

À cet égard, la poursuite des baisses drastiques des dotations laisse craindre le pire pour l’investissement en 2015. Nous en constatons déjà dans nos territoires l’effet néfaste pour les secteurs du bâtiment et des travaux publics. La France se distingue du reste de l’Europe par un niveau de déficit qui demeure nettement supérieur à la moyenne de la zone euro et de l’Union européenne. Grâce à des réformes structurelles, les pays voisins ont su réduire leur déficit public de façon significative.

Vous avez bénéficié d’une très faible inflation et du niveau très bas des taux d’intérêt, qui ont permis de réduire la charge du remboursement des intérêts de la dette de 1,7 %, soit 900 millions d’euros. La dépense publique a continué d’augmenter avec une hausse de 1,6 % en 2014, pour s’établir à 57,2 % du PIB : record historique et mondial ! En 2014, la dette publique a atteint 95 % du PIB. Chaque Français supporte dorénavant une dette publique de 30 727 euros !

Il ne suffit pas de parler de réformes, monsieur le Premier ministre, pour convaincre les Français que le Gouvernement a pris les bonnes mesures. C’est l’échec de votre Gouvernement qui a été sanctionné dimanche 29 mars lors des élections départementales. Tous les indicateurs économiques sont au rouge, et les Français l’ont bien compris. Quelles réformes structurelles envisagez-vous de lancer pour répondre à leurs angoisses et à leurs attentes ? Quand réagirez-vous, monsieur le Premier ministre ?

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