Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du 1er avril 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Après l'article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Vous avez évoqué la gratuité des messages en cas de canicule : il s’agit de communication de crise en situation d’urgence et non de politique de santé publique.

Quant aux violences faites aux femmes, le sujet n’est pas du tout le même.

On ne peut comparer les moyens de l’INPES à ceux de l’industrie agroalimentaire quand elle assure la promotion de produits trop gras, trop sucrés ou trop salés. Il s’agit de rééquilibrer les messages. Or, vous savez parfaitement que la présence d’un bandeau portant le message « Mangez, bougez » n’est pas satisfaisante : pour les industriels, elle ne sert qu’à s’exonérer de la taxe.

Nous n’avons pas réussi, sous la législature précédente, à résoudre ce problème et je le regrette personnellement. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de le faire : on ne la saisit pas, alors que vous-même, quand vous étiez députée, aviez voté mes amendements.

On ne peut comparer avec les violences faites aux femmes, qui ne font l’objet d’aucune campagne de promotion. Aucun industriel n’achète des milliers d’écrans publicitaires en faveur des violences faites aux femmes !

En revanche, il y a plein d’industriels qui ne respectent pas la charte et les trois principaux ne l’ont pas signée. Ils diffusent des messages en faveur de produits trop gras, trop sucrés, trop salés en disposant d’une puissance financière sans comparaison avec celle de l’INPES. On ne peut pas laisser l’État se payer lui-même, c’est-à-dire payer les chaînes publiques avec de l’argent public, et s’accommoder de cette inégalité financière.

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