Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du 1er avril 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Après l'article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Cet amendement concerne encore l’anorexie, qui constitue un réel problème de santé publique. Je ne vais pas revenir sur la prévalence de cette maladie en France, mais je voudrais rappeler que, soucieux de combattre ce fléau, les pouvoirs publics ont engagé dès 2007 un dialogue avec l’ensemble des professionnels concernés.

Aujourd’hui, en tant que législateurs, nous devons agir et aller plus loin. Certaines personnes, à travers différents moyens comme des sites Internet, des blogs, des magazines, incitent des personnes à se priver de nourriture pour maigrir de manière excessive, voire font ouvertement l’apologie de l’anorexie. Ces dérives, comme le mouvement pro-ana, doivent être sanctionnées. Ces attitudes et contenus médiatiques constituent de véritables provocations à la maigreur excessive et mettent en danger la santé des personnes fragiles.

Il paraît aujourd’hui indispensable de sanctionner l’incitation à la maigreur excessive. C’est la raison pour laquelle je vous propose de voter de nouveau le dispositif d’une proposition de loi que j’avais défendue et qui avait été votée à l’Assemblée nationale : elle visait à faire en sorte que le code pénal permette de sanctionner ceux qui incitent d’autres personnes à maigrir de façon excessive, jusqu’à altérer leur santé.

Ce texte, voté en 2008, s’inspirait de la législation contre l’incitation au suicide.

Aujourd’hui, cet amendement est soutenu par le groupe UMP. Je présente de nouveau cette disposition, mais je vous signale qu’elle a déjà été votée en 2008.

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