Intervention de Martial Saddier

Réunion du 1er avril 2015 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Les députés UMP font leurs les 17 objectifs définis en l'an 2000 afin de lutter contre la pauvreté et les inégalités. Si ces questions sont urgentes, elles s'inscrivent aussi dans la durée et, pour cette raison, concerneront d'autres majorités. C'est donc avec humilité que nous devons aborder ce défi considérable qu'est la diminution des écarts de pauvreté à l'échelle mondiale.

Nous prônons également une évaluation qui serve de base aux objectifs fixés pour la période 2015-2030. Un arbre cache la forêt, puisque le boom économique de la Chine, lors de la précédente décennie, a largement pesé sur des indicateurs mondiaux qui affichent une réduction de la pauvreté, une baisse des mortalités infantile et maternelle ainsi qu'un recul de la faim et des maladies : en dépit de ces chiffres, les inégalités restent fortes d'un continent à l'autre.

Des élus, au Parlement et dans les territoires, se sont engagés dans ce combat, par exemple – on l'a rappelé – au Niger, où une commune de 50 000 habitants est jumelée avec la mienne. La coopération décentralisée peut-elle, selon vous, jouer un rôle dans la réduction des inégalités ?

Le défi est aussi de trouver des financements et de susciter l'adhésion des populations, à commencer par la nôtre, sans pour autant nous ériger en donneurs de leçons. Comment associer en amont les citoyens, les professionnels et les élus dans cette démarche, afin de trouver des leviers financiers ? Les différentes majorités se sont attelées à cette tâche, comme en témoigne, par exemple, le Grenelle de l'environnement. Sous l'impulsion du Président Chirac, du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et de Jean-Louis Borloo, alors ministre délégué à la ville, ce sont près de 12 milliards d'euros qui avaient été mobilisés au titre du plan de rénovation urbaine : c'est là une feuille de route dont notre pays pourrait continuer à s'inspirer, mais qui pourrait servir de modèle dans les continents où les populations souffrent le plus. Quoi qu'il en soit, l'évaluation des objectifs doit être au coeur du bilan de la période 2000-2015, car elle a vocation à crédibiliser les moyens mobilisés pour 2015-2030.

Comment, enfin, ne pas parler des questions de justice et de sécurité ? Pour revenir sur la coopération décentralisée, nous ne pouvons plus nous rendre au Niger, compte tenu des risques. Ces questions feront-elles partie de la feuille de route pour 2015-2030 ?

Enfin, cette dernière associera-t-elle, dans une vision globale, les problèmes de qualité de l'air et l'élévation des températures ?

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