Intervention de Grégory Joron

Réunion du 2 avril 2015 à 10h00
Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Grégory Joron, délégué national d'Unité SGP Police FO :

Pour mesurer l'effet de la réduction des effectifs des CRS, il faut bien prendre en compte la manière dont elles fonctionnent au niveau opérationnel. Une compagnie a au minimum trois cinquièmes de ses effectifs disponibles pour effectuer une mission. Moins il y a d'effectif, moins cette part est élevée. Notre schéma tactique repose sur une organisation quaternaire : quatre sections par unité et une « sécabilité », c'est-à-dire une possibilité de diviser, à la demi-compagnie. Cette « sécabilité » maximum garantit l'efficacité de nos tactiques d'emploi sur le terrain mais aussi la sécurité des fonctionnaires.

Malheureusement, certaines unités sont désormais employées dans une formation à trois sections, sans possibilité de division, par manque de personnels. Dans ces conditions, les maintiens de l'ordre deviennent plus compliqués à réaliser et les moyens de force sont engagés plus rapidement. Ce n'est pas une tendance, mais une conséquence : quand on a moins de monde sur les rangs, on peut tenir moins longtemps le barrage et on est obligé d'engager des moyens de force un peu plus rapidement. C'est d'autant plus vrai lors de maintiens de l'ordre plutôt musclés, comme ceux que nous avons vécus ces derniers temps.

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