Intervention de Grégory Joron

Réunion du 2 avril 2015 à 10h00
Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Grégory Joron, délégué national d'Unité SGP Police FO :

Il faut distinguer les cas d'emploi de la force armée avec sommation et sans sommation. Les seuls cas où un collègue peut employer son LBD40 sans sommation, c'est lorsque lui et ses collègues sont victimes de voies de fait ou lorsqu'il ne peut plus défendre sa position. Hors de ces cas, les tirs de LBD ne s'effectuent que selon des règles très précises qui reposent sur le principe de gradation de la force et qui imposent l'emploi d'autres moyens avant l'engagement d'un LBD40.

Les LBD sont des armes à létalité réduite – et non des armes non-létales – qui provoquent parfois, malheureusement, de graves blessures. Pour autant, leur usage par les CRS est mesuré et suffisamment encadré, ainsi que cela ressort du rapport rendu par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la malheureuse affaire de Sivens.

Quant à l'utilité du LBD, c'est une arme de force intermédiaire utilisée dans le cadre de la doctrine française du maintien de l'ordre pour éviter le contact avec les manifestants et garantir ainsi au mieux leur sécurité comme celles des fonctionnaires engagés. Il arrive que des manifestations dégénèrent rapidement, du fait d'une minorité de délinquants, comme ce fut le cas des manifestations propalestiniennes de juillet dernier, obligeant les forces de l'ordre à engager des tirs de LBD40, notamment parce qu'elles étaient à court de grenades lacrymogènes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion