Intervention de Denys Robiliard

Séance en hémicycle du 9 avril 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenys Robiliard :

Cet amendement porte sur le statut des psychologues cliniciens dans le code de la santé publique.

Alors que le nombre de psychiatres diminuera considérablement dans les années à venir puisque 40 % d’entre eux seront bientôt en âge de prendre leur retraite, nous pouvons d’ores et déjà constater dans les hôpitaux psychiatriques et les services psychiatriques des hôpitaux qu’un grand nombre de postes n’est pas pourvu – 26,2 % des postes à temps plein et 43,6 % des postes à temps partiel.

En soi, le nombre de psychiatres dans notre pays n’est pas alarmant puisque l’on en compte 22 pour 100 000 habitants contre moitié moins en Angleterre ou en Allemagne où les malades ne sont pas pris en charge de la même façon et où ces métiers recouvrent d’autres organisations.

Compte tenu de l’évolution démographique de cette profession et même si le nombre de postes ouverts a augmenté suite à l’examen national annuel de classement, nous ne pourrons pas faire face à brève échéance aux départs massifs à la retraite.

Je sais que ces professionnels peuvent exercer, sauf erreur, jusqu’à 72 ans en cumul emploi-retraite mais, là encore, cela ne suffira pas par rapport au nombre de personnes concernées.

Enfin, ce projet de loi crée la notion importante de pratique avancée qui s’applique aux professions paramédicales et qui permettra de faire prendre en charge par des infirmières des actes qui, actuellement, ne relèvent pas d’elles. Or, cela non plus ne suffira pas à remédier aux problèmes qui se posent.

Curieusement, une profession ne figure pas dans le code de la santé publique : celle de psychologue, profession parfaitement formée et dont le rôle me semble pouvoir prendre de l’ampleur.

Avec cet amendement, je propose seulement un cadre juridique – toutes les concertations nécessaires sont possibles – afin de réarticuler simultanément l’ensemble des exercices, notamment dans les hôpitaux psychiatriques.

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