Intervention de Jean-Louis Roumegas

Séance en hémicycle du 9 avril 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Après l'article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Roumegas :

Ces deux amendements proposent des solutions plus ou moins ambitieuses au même problème.

L’amendement no 1862 concerne la problématique des vaccins contenant des adjuvants aluminiques. Je rappelle que c’était l’un des engagements du Président de la République que de laisser le choix aux familles de procéder aux vaccinations obligatoires en recourant à des vaccins sans sels d’aluminium. Le Président de la République l’avait alors rappelé, c’était le cas jusqu’en 2008, mais cette possibilité a disparu, uniquement à cause de choix industriels. L’utilisation de ces vaccins existait avant cette date grâce aux laboratoires des Institut Pasteur et Mérieux.

De nombreuses études ont montré les dangers des vaccins contenant des adjuvants aluminiques, qui peuvent aller jusqu’à endommager les cellules du cerveau et provoquer des troubles neurologiques ou des symptômes chroniques, affections qui concernent quelques personnes en France dont les familles se sont organisées.

Ces adjuvants sont notamment suspectés de provoquer la myofasciite à macrophages. Il s’agit d’une maladie dégénérative qui provoque des douleurs musculaires et articulaires ainsi qu’une fatigue chronique. La plupart des personnes atteintes de cette maladie sont obligées de cesser de travailler.

Jusqu’en 2008, je le répète, nous disposions de vaccins dépourvus de sels d’aluminium. Ils ont été utilisés pendant quarante ans et nous avons tous ici été vaccinés avec ces produits. Nous ne comprenons pas pourquoi l’industrie, pour des raisons purement industrielles, ne laisse plus le choix aux patients. Il ne s’agit pas, encore une fois, de ne produire que des vaccins sans adjuvants aluminiques, mais de laisser le choix aux familles. Pour cela, il existe deux solutions.

L’amendement no 1862 vise à ce que la ministre de la santé s’assure de l’existence d’un stock national de vaccins sans adjuvants aluminiques afin que les personnes allergiques puissent se les procurer.

L’amendement no 1832 prévoit l’obligation pour les producteurs d’assurer la production de ces vaccins.

Je ne doute pas que vous allez me répondre que nous ne pouvons rien imposer à l’industrie pharmaceutique. Cela me paraît incroyable, mais si tel est le cas, je souhaite que le Gouvernement s’engage à assurer, à ses frais, la production d’un stock national.

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