Intervention de Élie Aboud

Séance en hémicycle du 10 avril 2015 à 9h30
Modernisation du système de santé — Article 37

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlie Aboud :

Nous allons maintenant parler de la recherche clinique et de ce dispositif qui est au coeur du système hospitalo-universitaire. Il existe trois raisons pour ne pas y toucher.

La première, c’est que les patients doivent pouvoir profiter des molécules et des thérapies innovantes – je précise que je n’évoque là que les essais cliniques de la phase II à la phase IIIa, et non ceux de phase IV, qui relèveraient, à la limite, d’une approche commerciale.

La deuxième raison, c’est que beaucoup de praticiens hospitaliers, qui ne sont pas forcément des PU-PH – professeur des université-praticien hospitalier –, choisissent l’hôpital public pour continuer à faire de la recherche.

La troisième raison est économique : tous les directeurs d’hôpitaux disent que, de toute façon, le contribuable n’est pas perdant, puisque l’hôpital public gagne de l’argent avec la recherche clinique.

Certes, on ne peut pas entretenir une armée mexicaine ; certes, il ne faut pas qu’il existe dans chaque hôpital trente à quarante associations, chaque praticien hospitalier ouvrant sa propre boutique. Cela, nous l’entendons. Mais attention : ce qui est proposé va freiner l’envie des PH et des PU-PH de faire de la recherche clinique et, par suite, priver les patients de molécules innovantes qui ne seront mises sur le marché que des mois ou des années après.

Mais nous aurons l’occasion de revenir sur tout cela au cours de l’examen des amendements, madame la ministre.

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