Intervention de Henri Jibrayel

Réunion du 8 avril 2015 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Jibrayel :

Je voudrais remercier Mme la secrétaire d'État d'être venue passer deux jours à Marseille et d'avoir pu mesurer la situation de ses quartiers populaires. Elle était accompagnée – c'était une première – du président de l'ANRU : c'est dire qu'elle s'était déplacée avec la bourse ! Elle n'est pas restée dans les salons de la préfecture, mais a visité la ville, quartier par quartier. Je voulais remercier aussi M. Patrick Kanner, qui est venu il y a quelques mois, à la veille de Noël, dans le quartier de la Viste. Pour ma part, je n'y croyais plus – car j'ai vu beaucoup de ministres venir et repartir –, mais un espoir est né à Marseille. Madame la secrétaire d'État, vous avez constaté les retards accumulés et mesuré les manques à combler, notamment en ce qui concerne le plan de sauvegarde des copropriétés du parc Kallisté.

Nous avons lutté pour que les ZFU soient maintenues. Le Gouvernement nous a entendus et elles sont reconduites jusqu'en 2020 sous l'appellation Territoires entrepreneurs. Les commerces de proximité ont été inclus. Tous les ingrédients sont donc réunis au pied des cités. Il faut désormais rénover et penser à l'emploi. Mais il faut revenir rapidement pour poser des premières pierres. Si tel n'était pas le cas, ce serait une catastrophe.

Tout au long de la visite, François Pupponi a répété que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu des cités dans cet état. Le parc a plus de soixante ans et il est dans un état lamentable. Sans jeter l'anathème sur la mairie pour les retards accumulés, je vous interroge : comment faire pour aller vite ? Sans doute, la ville n'implose pas, mais nous sommes en situation d'urgence. Les habitants étaient là ; ils vous posaient des questions précises ; ils manifestaient leur volonté de voir réhabiliter les quartiers. Comme François Pupponi, je pense qu'on ne peut pas démolir et reconstruire au même endroit. On a besoin de mixité.

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