Intervention de Alain Gest

Séance en hémicycle du 15 avril 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Transport ferroviaire de voyageurs

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Gest :

Monsieur le président, ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des transports et j’y associe mon collègue Éric Woerth.

Depuis quelques mois, à chaque fois que l’on entend parler des transports ferroviaires de voyageurs, quel que soit le lieu, les nouvelles sont inquiétantes, voire désespérantes. En Normandie, c’est l’inquiétude en raison du plan d’action de Guillaume Pépy remis à la commission présidée par notre collègue Duron, car celui-ci se traduirait par des suppressions de lignes ou la division par deux des liaisons Paris-Rouen-Le Havre. En Dordogne, le trajet quotidien des clients de la SNCF est une galère en raison de la suppression des trains ou de leur remplacement par des bus, des retards, des wagons bondés ; nombre d’entre eux ont entrepris une grève de la présentation des titres de transport. La région Nord-Pas-de-Calais a bloqué des versements à la SNCF pour protester contre la diminution des horaires d’ouverture des guichets dans les gares. Un récent sondage a montré qu’en dix ans le taux de satisfaction des usagers n’a cessé de baisser ; moins 19 %.

En Picardie, la semaine dernière, une association a utilement proposé d’accompagner les voyageurs, clients captifs de la SNCF car prenant le train en direction de Paris pour se rendre sur leur lieu de travail. Le constat est cruel : un matériel en mauvais état, très peu de trains de grande capacité, donc un manque de places et des voyageurs debout pendant plus d’une heure, des rames en panne qui tardent à être réparées car les services de maintenance sont surchargés, des trains annulés par manque de conducteurs, des transferts inopinés vers des cars en cours de voyage, des retards chroniques depuis la mise en place du cadencement.

Monsieur le secrétaire d’État, au quotidien c’est l’enfer, et le quotidien joue beaucoup sur le moral et le bulletin de vote de nos compatriotes. En Picardie, en particulier à Amiens, c’est la double peine, parce que le barreau Creil-Roissy qui pourrait enfin permettre une desserte TGV de la capitale régionale n’est toujours pas confirmé.

Monsieur le secrétaire d’État, vous qui êtes au pouvoir depuis trois ans et vos amis qui sont encore au pouvoir dans les régions, que pouvez-vous dire pour rassurer les citoyens excédés ?

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