Intervention de Vincent Destival

Réunion du 15 avril 2015 à 16h15
Commission des affaires sociales

Vincent Destival, directeur général de l'UNEDIC :

Je peux vous donner quelques précisions sur la couverture de notre besoin de financement pour l'année 2015. Dans le cadre de la loi de finances rectificative, vous avez donné à l'État l'autorisation de garantir de nouvelles émissions obligataires à hauteur de 6 milliards d'euros.

Par un arrêté pris en janvier dernier, l'État nous a autorisés à émettre des emprunts obligataires pour un montant de 6 milliards d'euros. Nous en avons réalisé la moitié. Nous avons d'autres instruments de financement à plus court terme puisque nous utilisons les obligations pour emprunter à un horizon supérieur à cinq ans. En 2015, nous avons emprunté 3 milliards d'euros à quatre et cinq ans.

Nous avons donc couvert les deux tiers de notre besoin de financement de l'année en quatre mois, ce qui peut rassurer les demandeurs d'emploi. L'une des missions vitales de l'UNEDIC est précisément d'assurer le paiement des allocations et donc de couvrir les besoins de financement. À ce jour, cette mission est parfaitement remplie.

Dans un contexte de taux d'intérêt relativement bas et de faible croissance, notre objectif est d'étaler la dette dans le temps. Les remboursements s'échelonnent sur une dizaine d'années et les échéances restent maîtrisées à quelque 3 milliards d'euros par an. Compte tenu du budget global géré par l'UNEDIC, notre ratio d'endettement est jugé bon par les investisseurs financiers et les agences de notation. Nous sommes très soucieux de leur opinion car elle conditionne notre accès au crédit à un faible coût.

Le jugement porté sur la qualité de notre gestion se mesure à la différence qui existe entre le taux de nos émissions et le taux des émissions obligataires de l'État. Actuellement l'écart des taux – que nous cherchons à réduire au minimum – est inférieur à 0,1 % par an, alors qu'il était de 0,2 % il y a encore deux ans. C'est un signe de la crédibilité de notre stratégie de financement : les investisseurs ont confiance dans la manière dont notre dette est gérée.

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