Intervention de Jean-Pierre Dufau

Séance en hémicycle du 5 mai 2015 à 15h00
Débat sur le rapport du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l'évaluation du réseau culturel de la france à l'étranger

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

La langue française est reconnue comme la langue globale la plus forte après l’anglais. Elle est aussi la cinquième langue la plus parlée au monde.

Par rapport à d’autres langues, elle présente la particularité d’être souvent une langue désirée. Il existe une attente de français, une demande de français.

Les systèmes scolaires où le français est enseigné en tant que langue nationale ou en tant que langue étrangère permettent sa transmission. L’espace francophone en témoigne.

Chacun sait qu’il s’agit d’une langue littéraire, ce qui lui confère parfois, à tort, une connotation passéiste. Il s’agit aussi d’une langue juridique et scientifique, de surcroît langue officielle dans bon nombre d’institutions internationales.

Bref, le français est une langue actuelle, vivante, capable de concurrencer n’importe quelle autre langue, avec toute ce qu’il apporte de plus par rapport à la pensée unique.

Elle dépend aussi du réseau éducatif et culturel français à l’étranger. Je partage les sept préconisations de l’excellent rapport d’information de nos collègues, notamment celles relatives à l’exploitation du numérique et au développement du français à travers les réseaux artistiques, culturels ou encore scientifiques.

Dans un monde globalisé comme le nôtre, l’enseignement des langues est devenu un marché mondial, qui suppose, pour rester dans la course, de passer par le numérique. Dans ce domaine, madame la secrétaire d’État, comment le réseau culturel de notre pays se positionne-t-il ? Ma question est précise.

1 commentaire :

Le 06/05/2015 à 08:54, laïc a dit :

Avatar par défaut

"Par rapport à d’autres langues, elle présente la particularité d’être souvent une langue désirée. Il existe une attente de français, une demande de français."

C'est pourquoi Mme Fioraso a eu l'idée lumineuse de faire des masters en langue anglaise dans les facs françaises, histoire de s'aligner sur certaines écoles privées qui enseignaient déjà en anglais... (au mépris de la loi Toubon). Et après on va parler de "désir de langue française"...On parle surtout de "désir de langue anglaise" de la part de notre oligarchie irresponsable et arriviste.

Ainsi, quand on entend défendre le français, et quand on est député, on regarde au moins avant si son parti n'a pas fait une loi allant directement contre le discours propagé à l'assemblée, c'est juste pour la cohérence de l'ensemble. Que la langue française serve au moins à véhiculer la cohérence et la logique, et non pas les balivernes du pouvoir, ce ne serait pas si mal.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion